Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/466

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M. Davy a observé que le vide barométrique était perméable à l’électricité et devenait lumineux par l’étincelle ordinaire. Lorsque le tube est très-chaud, ainsi que le mercure dans lequel il plonge, la lumière électrique se montre dans la vapeur avec une couleur verte, vive et de grande intensité. À mesure que la température diminue la couleur perd de sa vivacité ; et à au-dessous de zéro, la lumière est si faible qu’elle ne peut être aperçue que dans l’obscurité.

La lumière qui traverse la vapeur de chlorure d’antimoine, est plus brillante que celle qui provient de l’électricité dirigée dans la vapeur d’huile. Davy pense que la lumière et probablement la chaleur dégagée dans les décharges électriques, dépendent principalement de quelques propriétés qui appartiennent à la matière pondérable, à travers laquelle elles passent ; mais que l’espace où il n’y a pas de quantité appréciable de cette matière est capable d’offrir les phénomènes électriques.

L’action chimique, par exemple celle d’un acide sur une base, est toujours accompagnée d’un dégagement d’électricité. L’acide manifeste assez généralement un excès d’électricité positive, et la base un excès d’électricité contraire. Ces deux électricités se recombinent dans le liquide ; plus ce liquide est bon conducteur, plus la recomposition est rapide, et moins on en peut recueillir avec les appareils destinés à cet usage. On conçoit, d’après cela, que la quantité d’électricité dégagée peut être, dans quelques circonstances, assez forte pour produire de la lumière. C’est ce que l’on voit dans plusieurs actions chimiques énergiques.

Toutes les fois qu’il y a adhérence entre deux corps, dont l’un au moins est mauvais conducteur, et que l’on les sépare