Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/470

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

priété phosphorique, à quelque degré de chaleur qu’on les expose. Les carbonates des mêmes bases calcinés à une chaleur modérée la perdent pour la reprendre, quand cette chaleur est suffisante pour les décomposer. Tous les sels alcalins ou terreux perdent plus ou moins leur phosphorescence par la calcination ; mais ils la reprennent au contact de l’air, quand ils ont absorbé l’eau, perdue par l’effet de la chaleur, tandis que les silicates, le quartz, le verre même la perdent pour toujours.

La phosphorescence par la chaleur se produit dans les substances minérales ,. quelle que soit la nature des gaz au milieu desquels on opère. Ce fait éloigne. toute idée de combustion.

Quelques sels métalliques, tels que le chlorure et le phosphate de mercure, deviennent lumineux par la percussion. Si on frappe l’adulaire de manière à former des fissures dans l’intérieur de la substance, une lumière permanente se développe dans chaque fissure et dure plusieurs minutes ; si on la broie dans un mortier à coups vivement répétés, elle paraît tout en feu, et le contact de la main semble la dissiper plus promptement. Tous les diamants réduits en petits fragments jouissent, après une courte exposition à la lumière solaire, de la phosphorescence la plus durable. Mais on. ne peut savoir si elle est réellement due à l’action des rayons solaires ou à la chaleur qu’ils lui communiquent ; car il y a certains corps, telle qu’une variété de chaux fluatée qui devient lumineuse à la température de à Après une forte calcination les diamants perdent entièrement leur propriété phosphorique ; ce qui tend à prouver qu’elle est due à leur mode d’agrégation. Le zircon, le rubis, la cymophane et un