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phorescence dans plusieurs variétés de spath fluor, le diamant, le rubis d’Orient, le spath d’Islande, etc.

M. Haüy, en suivant la méthode de Wedgwood, a (Traité de minéralogie) augmenté la liste des minéraux phosphorescents par la chaleur.

Pallas, dans une note insérée dans le tom. Ier des Mémoires de Saint-Pétersbourg, a fait connaître une variété de spath fluor de Catherinebourg, qui devient lumineux à la chaleur de la main, lorsqu’on l’y retient renfermé pendant quelques instants. La lueur que le cristal répand alors est blanchâtre et pâle ; à la chaleur de l’eau bouillante, cette lueur verdit ; à une température plus élevée, la lumière passe du ver céladon au plus beau bleu de Turquie. En continuant à élever la température, j’ai trouvé que cette substance perdait la propriété de luire dans l’obscurité. Beaucoup d’autres recherches ont été faites sur la phosphorescence, qui rentrent toutes plus ou moins dans les précédentes.

M. Dessaigne a fait une suite de recherches intéressantes sur la phosphorescence ; voici les résultats les plus importants auxquels il est parvenu.

Tous les corps capables de devenir phosphorescents, acquièrent cette propriété quand ils sont jetés en poudre sur un support chaud, quelle que soit sa nature. Mais la température à laquelle ils commencent à devenir lumineux n’est pas la même pour tous ; par exemple le sulfate de potasse et les chlorures de sodium et de mercure deviennent lumineux à et cessent de l’être quand le support est incandescent, du moins d’une manière sensible. La chaux, la baryte et la strontiane caustiques, la magnésie, l’alumine et la silice, c’est-à-dire les bases alcalines et terreuses conservent la pro-