Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/556

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déjà[1]. Il trouvait à cela l’avantage de se procurer, à beaucoup meilleur marché et avec bien plus d’abondance, l’eau dont il avait besoin. Des rapports favorables du lieutenant-général de police, du prévôt des marchands et des échevins, de l’Académie des sciences, de la Faculté de médecine, et du premier chirurgien du roi, ayant unanimement fait valoir l’utilité de l’établissement projeté, on en autorisa l’exécution par des lettres patentes, qui furent enregistrées en parlement, le 13 mars 1761.

En conséquence, le sieur Poithevin fit construire deux bateaux d’environ quarante-sept mètres de long et de huit mètres de largeur, sur chacun desquels il éleva un corps de bâtiment en charpente.

L’un de ces bâtiments était composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage au-dessus. Le bateau qui le soutenait fut placé à demeure au-dessous du Pont-Royal, du côté du faubourg Saint-Germain.

On n’avait établi qu’un simple rez-de-chaussée sur le second bateau, et celui-ci n’avait point de position fixe comme le premier. Pendant l’hiver, on le faisait stationner aussi près du Pont-Royal ; mais depuis le commencement d’avril jusqu’à la fin de septembre, il était fixé à la pointe de l’île Saint-Louis, vis-à-vis des Célestins.

Ces corps de bâtiment sur bateau étaient divisés, suivant leur longueur, par une galerie d’environ deux mètres de large, de chaque côté de laquelle étaient disposées douze ou

  1. Voyez l’Encyclopédie méthodique ; arts et métiers, tom. VI, au mot Perruquier, § Bains sur la rivière.