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Il y en avait un dans le passage du Petit-Saint-Antoine, qui communique de la grande rue de ce nom à celle du Roi-de-Sicile.

On en comptait deux dans la rue de Richelieu.

Il y en avait un autre dans la rue Saint-Thomas du Louvre.

Enfin un cinquième dans la rue d’Orléans-Saint-Honoré.

De l’autre côté de la rivière, il existait toujours un établissement de baigneur-étuviste dans la rue Pierre-Sarrazin.

Très-près de là, il y en avait un autre dans la rue du Paon, à l’hôtel de Tours.

Un troisième dans la rue Guénégaud, et un quatrième sur le quai d’Orsay.

Chacun des établissements dont nous venons d’indiquer l’emplacement, ne contenait au plus que douze ou quinze chambres de bain. Ainsi, à cette époque, et en comprenant au nombre de ces établissements ceux de Poithevin sur la Seine, on ne comptait guère à Paris que deux cent cinquante baignoires publiques.

Vers le même temps, un sieur Barthélemy Turquin obtint l’autorisation d’établir dans un bateau couvert, placé en avant de l’estacade de l’île Louviers, un certain nombre de baignoires qui, soutenues sur un plancher solide, à une certaine profondeur, dans le lit même de la rivière, avaient leurs parois percées de telle sorte que le courant pouvait les traverser. Quoique ces bains d’eau courante, auxquels on donna le nom de Bains chinois, n’eussent véritablement rien d’analogue aux bains chauds de Poithevin, celui-ci prétendit qu’ils avaient été établis en violation de son privilége, et sa