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besoin de l’appui ni des Académies, ni de la Faculté de médecine, ni du premier chirurgien du roi ; c’est à son administration municipale seule que la ville de Paris est redevable du premier établissement de ces écoles, dont le nombre s’est successivement accru.

sauvée La communauté des barbiers-baigneurs-étuvistes, en 1776, par le crédit du premier chirurgien du roi, de la destruction dont elle avait été menacée par l’édit portant suppression des jurandes, se trouva sans appui contre les lois de l’assemblée constituante. Elle partagea le sort commun, et fut définitivement supprimée, avec toutes les autres communautés d’arts et métiers, par la loi du 17 mars 1791.

Au milieu des événements de la révolution, qui semblaient devoir suspendre une multitude d’entreprises industrielles, la libre concurrence vint encourager les spéculateurs, et provoqua de nouveaux établissements de bains. Ceux de l’hôtel de La Rochefoucauld, rue de Seine Saint-Germain, furent ouverts en 1791. Les bains Chinois sur le boulevart des Italiens, et ceux de la rue Saint-Joseph, dans le quartier Montmartre, datent de 1792. Ceux du quai de Billy, entretenus par les eaux chaudes de la pompe à feu de Chaillot, sont de 1797. Trois ans plus tard se forma, sur une plus grande échelle que tous les autres, l’établissement de Tivoli, rue Saint-Lazare : c’est le premier où l’on ait donné des bains d’eaux minérales factices.

On ouvrit, en 1802, de nouveaux bains dans la rue Saint-Thomas du Louvre.

Ceux de la rue du Bac, près de la rue de la Planche, et ceux de la rue Taranne, furent établis en 1804 et en 1805.

En 1806, de l’autre côté de la Seine, s’élevèrent les bains