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dispendieuses les constructions à faire pour l’exploitation des nouveaux établissements dont nous venons de parler. On les distribua donc de la même manière que les bâtiments de bains sur bateau ; et depuis lors jusqu’à présent, on s’est rarement écarté de ce système de distribution des chambres de bain dans les divers locaux qui ont été consacrés à cet usage.

Les deux derniers établissements de bains que nous venons d’indiquer mirent à la disposition du public trente ou quarante baignoires de plus qu’il n’en avait eu jusqu’alors, de sorte que leur nombre total se trouvait de trois cents environ en 1789.

Deux ans auparavant, le même Barthélemy Turquin, dont nous venons de parler, forcé, comme nous l’avons dit, de renoncer à ses bains d’eau courante, avait obtenu, en dédommagement, le privilége exclusif d’établir sur la rivière de Seine une ou plusieurs écoles de natation, qui seraient tenues dans des enceintes séparées pour les deux sexes.

Ce privilége, qui date du 1er juillet 1787, fut accordé aux conditions, 1o  de donner gratuitement, chaque année, des leçons de natation à vingt-cinq jeunes mariniers qui seraient désignés par le prévôt des marchands et les échevins ; 2o  de laisser aux officiers et aux soldats invalides la faculté de se baigner une fois par semaine dans l’intérieur de l’école. Le titulaire était d’ailleurs autorisé, sous l’agrément du bureau de la ville, à prendre des associés et à céder son privilége à qui bon lui semblerait.

La natation est une partie de la gymnastique, dont les avantages étaient dès lors si généralement reconnus que l’établissement d’une école où elle serait enseignée, n’eut