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sonde, ce qui fermerait prématurément cette ouverture. Le liquide totalement évacué, l’on introduit, à la faveur de la canule du trois-quarts, restée en place, une portion de sonde de gomme élastique, longue d’environ quatre ou cinq pouces, et percée à son extrémité de plusieurs ouvertures. On retire aussitôt la canule du trois-quarts, et l’on fixe la sonde à un bandage-suspensoir bien serré. Le malade observe le repos et un régime approprié.

La présence de ce corps étranger dans la tunique vaginale cause très-peu de gêne et de douleur. Pendant les premières vingt-quatre heures, la sérosité s’écoule par la sonde ; mais ensuite la sécrétion diminue par degrés, se supprime, et disparaît entièrement. Alors l’inflammation commence, et l’adhérence s’opère en même temps sur tous les points de la périphérie du testicule, si l’on en excepte ceux qui sont occupés par la sonde, que l’on peut et que l’on doit retirer aussitôt après la cessation de l’écoulement séreux, signe certain du premier degré de l’inflammation.

Il est rare que cette phlegmasie légère, mais suffisante pour l’adhésion, soit établie avant le troisième jour : cela dépend de l’âge, de l’irritabilité du sujet. Lorsqu’il est jeune et très-irritable, que l’hydrocèle est récente, et que le malade n’a jamais subi d’autre opération, les premières vingt-quatre heures suffisent pour obtenir ce résultat. Il faut alors retirer la sonde, car si on la laissait plusieurs heures au-delà du moment où la sécrétion séreuse s’est arrêtée, l’inflammation traumatique adhésive pourrait devenir trop forte, et être suivie de suppuration ou de petits abcès, ainsi que nous l’avons vu chez un très-petit nombre de sujets, chez lesquels cette circonstance avait eu lieu , parce qu’en effet on avait