Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/577

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toire aussi simple et d’une exécution aussi sûre que facile, puisqu’on le modifie à volonté.

Quel doit être en effet le but du chirurgien qui désire guérir l’hydrocèle, sans troubler les fonctions du malade, ni porter atteinte à l’intégrité du testicule baigné dans le liquide qui forme la maladie ? C’est, après avoir évacué ce liquide par le moyen le plus simple, de prévenir son retour et une nouvelle collection aqueuse. Or, il suffit pour cela de conserver à ce fluide une issue libre et permanente, et d’irriter graduellement, tout le temps nécessaire, l’organe membraneux qui le sécrète. Les vaisseaux exhalants s’enflamment, s’oblitèrent ; la source aqueuse se tarit : une légère lamine albumineuse se forme entre la tunique vaginale et celle albuginée du testicule, d’où résulte l’adhésion réciproque de ces deux membranes ou leur recollement ; effets dépendants de l’inflammation adhésive qui produit la cure radicale de la maladie. Et c’est ce but que notre procédé, j’ose le dire, a nécessairement atteint.

Pour l’exécuter avec toute la facilité et tout le succès désirables, nous avons imaginé un trois-quarts, dont la tige est aplatie et dont la pointe a la forme d’une lance. (Voyez le dessin.) La ponction, pratiquée avec ce trois-quarts, est plus sûre et plus aisée ; néanmoins, pour en préciser davantage l’exécution, nous la faisons précéder d’une légère incision à la peau des bourses, qu’on opère en un clin d’œil, en faisant faire un pli à cette enveloppe tégumenteuse, au point le plus déclive de la tumeur. Cette petite incision préliminaire permet de préciser la ponction, ainsi que nous l’avons dit, et prévient la restriction prématurée de la simple ouverture faite aux téguments avec le trois-quarts lorsqu’on retire la