Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/581

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ment introduite dans la poche séreuse gauche, et les deux conducteurs furent maintenus en place au moyen d’un appareil contentif. L’opéré fut mis à la diète, à l’usage des boissons rafraîchissantes, des lavements émollients, et d’une embrocation d’huile d’amandes douces, que nous fîmes faire sur le bas-ventre.

Le malade éprouva peu de douleur, et la sécrétion séreuse fut supprimée, des deux côtés à la fois, à la fin du deuxième jour, époque où nous retirâmes les deux sondes. Une fluxion assez forte s’établit sur les deux testicules, et elle parcourut paisiblement ses périodes jusqu’au neuvième jour. Nous jugeâmes alors que l’inflammation adhésive était parvenue au degré désirable. Nous en apaisâmes néanmoins les effets au moyen d’une embrocation d’huile de camomille camphrée, et d’une compression graduée, faite avec un suspensoir de flanelle. La résolution s’opéra ensuite progressivement ; et ce grenadier suisse, dont la guérison fut complète du trente au trente-unième jour, sortit de l’hôpital peu de jours après, ses organes générateurs étant revenus à l’état normal. Ce sujet s’est bien porté depuis.

La deuxième observation, fort intéressante[1], a été fournie par un chef de bataillon du 13e léger, M. de C***, âgé de cinquante ans. Cet officier supérieur se présenta à l’hôpital du Gros-Caillou, au milieu d’octobre 1820, pour être opéré par nous d’une hydrocèle énorme, ayant son siége dans la tunique vaginale gauche. La collection aqueuse avait tellement distendu les bourses, que la tumeur totale, que nous avons fait dessiner, avait 7 pouces dans sa longueur,

  1. Recueillie par mon fils Hippolyte Larrey.