Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/582

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4 et demi dans sa largeur vers le centre, et 3 et demi à sa base.

Cet officier, après avoir reçu à la bataille d’Iéna, une contusion de biscaïen, étant à la fin de sa course, au bas-ventre, dans une ligne parallèle à l’arcade du pubis, et de manière à porter atteinte à l’intégrité des cordons spermatiques, fut affecté d’une hydrocèle du côté droit, qui se développa assez lentement. Gêné dans sa marche et ne pouvant suivre les mouvements de l’armée, M. de C*** vint nous trouver à Varsovie pour nous prier de le débarrasser de ce fardeau, sans le priver de l’avantage de suivre son régiment. On ne pouvait penser alors à aucune opération propre à obtenir la cure radicale de cette hydrocèle ; mais voulant mettre ce brave officier dans le cas de se trouver à la première bataille, nous nous bornâmes à évacuer l’eau accumulée dans la poche vaginale, au moyen d’une simple ponction. Une compresse de vinaigre camphré fut immédiatement posée sur les bourses soutenues d’un suspensoir, et cet officier disparut. Nous avons été informé depuis que cette opération palliative avait mis M. de C*** dans le cas de terminer honorablement la campagne, mais que de retour à Strasbourg, à la fin de l’année 1807, l’hydrocèle s’étant reproduite, il avait réclamé les soins du professeur Cailliot, qui l’avait opéré par la méthode de l’injection. Mais elle n’eut point le succès qu’on en espérait ; l’hydrocèle se renouvela presque immédiatement, et s’accrut d’une manière si progressive qu’au mois de février 1808 M. le professeur Cailliot tenta une seconde fois la même opération. Seulement il ajouta au vin pur, dont il avait fait usage en premier lieu, un tiers d’eau-de-vie de Cognac. L’injection de cette liqueur