Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/588

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exubérance est moins élastique que celle qui est formée par l’hydrocèle, mais elle offre à peu près la même transparence. Le contact de l’air froid ou de l’eau glaciale, appliquée brusquement sur elle, la fait resserrer et en réduit le volume ; la chaleur et l’humidité la rétablissent dans son premier état. Ces changements sont le résultat de la contractilité de ces animalcules infusoires qu’on détermine à volonté par l’impression brusque du froid ou par le galvanisme.

Cette dernière maladie présente d’autres indications que l’hydrocèle par épanchement. Lorsque la tumeur est peu volumineuse et que les hydatides paraissent concentrées au bas de la tunique vaginale, on peut les extirper facilement par une incision qu’on pratique à la partie la plus élevée. Mises à découvert, on les saisit avec de petites érignes, et on les enlève avec des ciseaux évidés. Il faut épargner le plus possible la tunique vaginale pour ne point dénuder le testicule et produire sa hernie, accident d’autant plus fâcheux que cet organe, étant une fois sorti de sa cavité, il est très-difficile, s’il n’est même impossible, de l’y faire rentrer. Alors l’inflammation se déclare promptement, et fait des progrès si rapides qu’on ne peut en suspendre la marche, malgré l’usage des antiphlogistiques, et le malade est en danger de périr. Lorsqu’on a enlevé toutes les hydatides, sans exception, car autrement elles se reproduisent bientôt, il faut se hâter de rapprocher les deux bords de l’incision et les fixer en contact à l’aide de bandelettes agglutinatives ou de quelques points de suture. Ce dernier moyen est surtout nécessaire, lorsqu’on a détruit une grande portion de la tunique vaginale, pour retenir le testicule dans le dartos, au moins pendant les premières vingt-quatre heures.