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intention que de faire connaître les moyens qui nous ont paru être les plus doux et les plus efficaces pour la guérison radicale de l’hydrocèle par épanchement, maladie aussi rebelle qu’elle est commune. Nous y ajouterons néanmoins quelques réflexions sur son diagnostic et sur certaines anomalies rares qu’elle nous a offertes dans notre longue pratique.

DEUXIÈME MÉMOIRE.

Dans la plupart des cas, l’hydrocèle se reconnaît facilement par la circonscription de la tumeur ; par son développement lent et gradué, qui peut cependant avoir lieu quelquefois d’une manière brusque ou subite, sous les effets d’un mouvement violent ou sous l’action d’une cause mécanique imprimée immédiatement sur les bourses ; par sa fluctuation élastique ; par sa transparence, la tumeur étant vue de profil dans un lieu obscur à l’aide d’une lumière artificielle, et par la pesanteur du testicule du côté malade, laquelle ne diffère presque point de celle du testicule sain. Mais il est des circonstances où ces signes sont insuffisants, et surtout la transparence, qu’on considère cependant comme le plus certain. C’est ce qui arrive dans une tumeur qui a la plus grande analogie avec l’hydrocèle par épanchement. Cette tumeur particulière est formée par des grappes d’hydatides qui se développent dans l’épaisseur de la tunique vaginale ou à ses deux surfaces, et produisent une exubérance plus ou moins considérable au-devant du testicule, dans la propre substance duquel les hydatides pénètrent souvent et qu’ils envahissent en entier. Inégale à sa surface, cette