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à prévenir cette hernie. Nous l’aurions sans doute pratiquée, si nous n’avions compté sur le repos parfait de ce grenadier ; cependant nous fûmes assez heureux pour dissiper promptement cette inflammation, et obtenir graduellement la rentrée du testicule dans son domicile habituel. Enfin ce militaire ne tarda point à se rétablir, et il sortit de l’hôpital dans une parfaite santé, le 31ª jour de son opération.

Depuis que cette observation a été recueillie, trois autres militaires, et un quatrième sujet en ville, nous ont présenté le même genre de maladie. Le procédé opératoire que nous venons de décrire a réussi chez les deux premiers ; mais il a été insuffisant pour les deux derniers, chez lesquels la maladie a été stationnaire. Néanmoins des frictions mercurielles[1] locales ont considérablement réduit la tumeur vésiculaire aqueuse du quatrième. Ayant vu le malade depuis, nous nous sommes convaincu que la résolution a été complète.

Ces faits prouvent, contre l’assertion de plusieurs praticiens recommandables, que ce genre d’hydrocèle, déterminée par les hydatides, existe réellement.

  1. Le mercure paraissant avoir la propriété de tuer les hydatides, lorsqu’elles ne sont pas trop développées, si l’on attaque de bonne heure, avec ce médicament, l’espèce d’hydrocèle à laquelle elles donnent naissance, on peut espérer de la faire avorter.