Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/630

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stant de la partie de l’espace qui est au-dessous de ce plan dans la partie de l’espace qui lui est supérieure. Soit l’aire infiniment petite d’un disque dont le centre est en et qui est perpendiculaire à l’axe des Si toutes les molécules étaient immobiles, et que les changements de température dussent résulter seulement de la communication de la chaleur, qui tend toujours à se distribuer uniformément, il a été démontré[1] que la quantité de chaleur, qui s’élèverait au-dessus du plan à travers le disque pendant le temps infiniment petit aurait pour expression C’est la mesure exacte de la chaleur communiquée, qui, abandonnant certaines molécules, passe dans celles qui leur sont contiguës. Le coefficient est celui que nous avons défini. Il se rapporte à la substance liquide elle-même, et exprime la facilité avec laquelle la chaleur s’y propage comme dans un milieu solide.

Indépendamment de cette chaleur qui passe d’une molécule à une autre, il faut considérer celle qui est transportée par les molécules elles-mêmes à travers le disque Nous avons désigné par la quantité de chaleur qui, étant ajoutée à l’unité de volume du liquide, porterait la masse occupant ce volume de la température à la température de l’ébullition de l’eau. D’après cela, si pendant l’instant il s’écoulait à travers le disque de bas en haut, une masse liquide d’un volume et d’une température exprimée par cette masse apporterait dans l’espace supérieur au plan une quantité de chaleur égale à On regarde ici comme

  1. Théorie analytique de la chaleur, chapitre Ier, art. 98.