Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/646

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

simple vomissement analogue à celui des animaux ordinaires ; car non-seulement les aliments sont rejetés, mais, de plus, ils sont rejetés par portions réglées et détachées ; et l’on verra de même que les animaux ruminants n’ont pas seulement les organes communs du vomissement, ou pareils à ceux des animaux ordinaires, mais qu’ils ont, de plus, des organes particuliers de vomissement, ou dont les animaux ordinaires manquent.

5. La question est donc de savoir, 1o  quels sont ces divers organes, soit généraux, soit particuliers, du vomissement des animaux ruminants ; et 2o  quel est le mode selon lequel chacun de ces organes agit.

6. Je commence par les organes généraux, ou pareils à ceux du vomissement des animaux ordinaires.

§ II.

1. Tous les auteurs ont reconnu, et il suffisait, en effet du plus léger examen pour le reconnaître, que ces organes sont de deux ordres, ou médiats, tels que les muscles de l’abdomen et le diaphragme ; ou immédiats, tels que les estomacs : mais quels estomacs ? C’est ici que renaissent les difficultés, et, avec elles, les divergences entre les auteurs.

2. Ainsi, selon Duverney, c’est la panse «qui est le principal organe de la rumination »; c’est, au contraire, le bonnet, selon Daubenton ; et, parmi ceux qui sont venus après ces deux célèbres anatomistes, les uns, comme Camper, admettent l’opinion de Daubenton ; et les autres, comme