Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/647

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Bourgelat, Chabert, Toggia, la combattent pour revenir à celle de Duverney. 3. Mais, quant à cette première difficulté, les expériences de mon précédent Mémoire l’ont déja levée.

4. On a vu, en effet, par ces expériences, 1o  que les aliments non ruminés, c’est-à-dire destinés à être rejetés, ou ramenés à la bouche, ne vont que dans les deux premiers estomacs ; et 2o  qu’ils vont dans l’un de ces estomacs comme dans l’autre. Les deux premiers estomacs concourent donc seuls, du moins comme organes généraux et immédiats, à la rumination ; et ils y concourent l’un comme l’autre, quoique chacun d’une manière distincte, ainsi qu’on le verra plus loin.

5. Mais ces deux estomacs déterminent-ils la réjection, ou le retour à la bouche, de l’aliment, par leur seule force propre, ou bien ont-ils besoin, pour opérer cette réjection, du concours d’une force extérieure et auxiliaire ?

§ III.

1. Si l’on met les quatre estomacs à ņu, sur un mouton vivant, on est étonné du peu de ressort et d’énergie contractile de leur tissu. J’ai successivement soumis à des irritations de tout genre, à des piqûres, à des incisions, à des brûlures, les parois de chacun de ces estomacs, mis à nu sur différents moutons ; et je n’ai jamais déterminé par là, ou que des contractions partielles des fibres immédiatement irritées, ou qu’un mouvement vermiculaire général assez faible.