Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/658

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des deux ouvertures fermées du feuillet et de l’œsophage, qui les forme.

5. Maintenant, pour se faire une idée du mécanisme selon lequel cet appareil agit, il faut considérer, 1o  que le demi-canal s’étend de l’ouverture de l’œsophage à celle du feuillet ; 2o  que, quand il se contracte, il rapproche, l’une de l’autre, ces deux ouvertures ; 3o  que, de ces deux ouvertures, l’une, celle de l’œsophage, est habituellement fermée, et que l’autre, celle du feuillet, naturellement étroite, peut se resserrer et se fermer aussi par sa contraction propre ; et 4o  que, quand les deux premiers estomacs, pressés par les muscles abdominaux et le diaphragme, se contractent, ils poussent tout à la fois les matières qu’ils contiennent, et contre ces deux ouvertures, et contre le demi-canal qui leur est opposé.

6. Ainsi, les deux premiers estomacs, en se contractant, poussent les aliments qu’ils contiennent entre les bords du demi-canal ; et ce demi-canal, se contractant à son tour, rapproche les deux ouvertures du feuillet et de l’œsophage ; et ces deux ouvertures, fermées, à ce moment de leur action[1], et rapprochées, saisissent une portion des aliments, la détachent, et en forment une pelote.

7. Or, d’une part, cette pelote est détachée ; mais elle n’a

  1. Celle de l’œsophage, parce que, à ce moment d’action, le diaphragme est contracté, et qu’elle ne s’ouvre que quand il se relâche ; et celle du feuillet, parce que, à ce moment d’action, et le feuillet, et son ou et les autres estomacs, tout se contracte.