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part, et le demi-canal, de l’autre, constituaient, par leur réunion, l’appareil même qui la formait.

3. J’ouvris l’œsophage, sur un troisième mouton, de la même manière que sur les deux précédents.

Cet animal rumina, ce que n’avait fait aucun des deux autres ; il rumina même quelques heures après l’opération ; et je vis alors les pelotes, qui remontaient le long du cou, tomber par l’ouverture de l’œsophage, dès qu’elles arrivaient 1 à cette ouverture.

Ces pelotes, humides et molles, n’avaient pas une forme aussi exactement ronde que la pelote, ferme et sèche, que j’avais trouvée sur le premier mouton ; la pression de l’œsophage les avait un peu alongées en cylindre ; mais il n’en était pas moins aisé de juger que leur forme primitive avait été ronde.

Dès le lendemain de l’opération, l’animal ne rumina plus ; et il continua à ne plus ruminer, durant trois ou quatre jours que je le conservai encore.

Après ce temps, je l’ouvris. La panse ne contenait que des matières sèches et moulées en masses distinctes ; le bonnet était complétement vide ; et, quant au demi-canal, il contenait encore une pelote, sèche, ronde, appliquée de même contre l’ouverture de l’œsophage, et parfaitement semblable, en un mot, à celle du premier mouton.

4. Ainsi, 1o  il se forme des pelotes dans le vomissement des animaux ruminants ; 2o  ces pelotes sont arrondies ; et 3o  c’est le demi-canal, ou, plutôt, l’appareil dont le demicanal fait partie, et qui se compose et de ce demi-canal et