Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/692

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pourrait être négligé par rapport à Si dans le spath d’Islande clivé naturellement on aurait :

Cette formule est tout-à-fait empirique.

En considérant la manière dont le développement de l’électricité croît dans les corps par l’augmentation de la pression, ne doit-on pas y rapporter certains phénomènes lumineux, dont on ne connaît pas encore bien l’origine ? Par exemple, on dit que, dans les mers polaires, il arrive souvent que des blocs de glace, en se choquant, font rejaillir de la lumière. Ces blocs énormes arrivent à la rencontre des uns des autres avec des quantités de mouvement considérables ; ils doivent donc éprouver une grande compression qui constitue chacun de ces blocs dans deux états électriques différents. Au moment où la compression cesse, les deux fluides se recombinent aussitôt à cause de la conductibilité de la glace. La lumière dégagée ne serait-elle pas due à la recomposition subite des deux fluides ?

Le fer frappé à coups redoublés devient aussi lumineux ; ne se produirait-il pas ici les mêmes phénomènes électriques de pression que lorsque deux morceaux de glace se choquent ?

RÉSUMÉ.

En résumant ce que nous venons d’exposer, on voit que tous les corps se constituent dans deux états électriques différents par la pression ; que dans deux corps parfaitement conducteurs, cet état d’équilibre cesse au moment