Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/699

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certaine étendue d’eau, quand ce liquide ne peut lui fournir les éléments nécessaires pour former un composé soluble, condition sans laquelle le transport ne saurait avoir lieu, surtout quand on emploie une pile d’une intensité peu considérable ? Celle dont j’ai fait usage était formée de trente éléments d’un décimètre carré, et chargée avec une dissolution légère de sel marin renfermant un centième d’acide sulfurique. En opérant d’une manière inverse, c’est-à-dire en mettant la lame positive dans l’eau et la lame négative dans le nitrate de cuivre, la décomposition de ce dernier s’opère sans difficulté, attendu que l’acide nitrique peut se rendre au pôle positif en prenant pour véhicule l’eau ou tout autre corps qui s’y trouve dissous.

Si l’on substitue au nitrate de cuivre, qui se trouve dans le tube positif, un sel à base alcaline, la décomposition s’effectue, parce que l’alcali forme un composé soluble avec l’eau.

Les expériences suivantes feront connaître certaines conditions qui s’opposent aux décompositions immédiates des sels.

Si l’on verse dans le tube négatif une dissolution de sulfate de cuivre, et dans l’autre une dissolution de nitrate de potasse, l’acide nitrique est mis à nu dans ce dernier ; la potasse, en se rendant dans le tube négatif, réagit sur le sulfate de cuivre, en chasse une portion de l’oxide de cuivre, qui est réduit immédiatement par l’hydrogène, et donne naissance à un double sulfate de cuivre et de potasse qui cristallise sur les parois du tube. Tant qu’il reste du sulfate de cuivre simple à décomposer, et qu’il y a une quantité suffisante de nitrate de potasse dans le tube positif, l’acide