Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/701

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facilement compte de ces différents effets : la décomposition doit commencer par les nitrates de potasse et de cuivre, attendu que l’acide nitrique, quoique combiné avec deux bases différentes, se trouve placé d’une manière continue de l’un à l’autre tube, circonstance favorable pour que celui qui est dans le tube négatif soit transporté dans l’autre. L’acide sulfurique ne se trouvant pas placé aussi favorablement, le sulfate n’est pas d’abord décomposé ; la potasse, aussitôt qu’elle est arrivée dans le tube négatif, y exerce son action sur les dissolutions qui s’y trouvent ; elle décompose donc une portion du sulfate de cuivre et forme du sulfate de potasse qui, en se combinant avec du sulfate de cuivre, donne naissance à un double sulfate peu soluble, qui se dépose en petits cristaux sur les parois du tube. L’oxide de cuivre, chassé par la potasse, est réduit immédiatement par l’hydrogène qui se trouve à l’état naissant.

Les quantités relatives des sels apportent naturellement des modifications dans les divers résultats que je viens de rapporter. Il faut souvent plusieurs jours pour que ces diverses opérations s’effectuent, ce qui permet de mettre ce temps à profit pour obtenir des effets que ne peuvent donner les piles les plus énergiques.

À l’aide des observations précédentes, on pourra, je crois, résoudre cette question : Un mélange de plusieurs dissolutions salines étant donné, en opérer successivement la décomposition avec la pile, de manière que tel ou tel acide soit seul transporté d’abord dans le tube positif. Pour fixer les idées, je prends une dissolution qui renferme un sulfate, un chlorure et un nitrate métallique ; voyons comment il faudra disposer l’appareil pour que l’acide sulfurique soit