Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/702

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d’abord seul transporté au pôle positif : on versera la dissolution des trois sels dans le tube négatif, et l’on mettra une dissolution de sulfate alcalin dans le vase intermédiaire, ainsi que dans le tube négatif et dans l’argile qui remplit les parties inférieures des tubes ; puis l’on fera plonger, comme à l’ordinaire, dans chaque dissolution, une lame de platine, en communication avec l’un des pôles de la pile. Le sulfate alcalin sera d’abord décomposé , ainsi que le sulfate de cuivre, et l’alcali, en se rendant dans le tube négatif, réagira sur les autres sels dont il opérera la décomposition ; si cette réaction donne lieu à la formation de sels doubles peu solubles, il est probable alors que les acides ne seront pas transportes immédiatement dans le tube positif.

CHAPITRE II.
De la décomposition des sels avec réduction immédiate de
leurs bases
.

On sait que tous les sels peuvent être décomposés par la pile, pourvu qu’ils soient humectés ou dissous ; l’oxide ou le métal se rassemble toujours au pôle négatif, et l’acide au pôle positif, quand il n’est pas lui-même décomposé. Lorsque l’on veut opérer la réduction des oxides alcalins, il faut se servir de l’affinité du mercure pour les métaux d’où ils dérivent, comme l’a fait Davy. On a trouvé qu’en employant deux piles de cent paires, les dissolutions de manganèse, de zinc, de fer, d’étain, d’arsenic, d’antimoine, de bismuth, de cuivre, de plomb, de mercure, d’argent, d’or et de platine, laissent précipiter en quelques minutes une certaine quan-