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tité de métal réduit sur le fil négatif. Les dissolutions de titane, nickel, cobalt, urane et chrôme n’offrent pas de traces bien sensibles de réduction.

Guidé par des vues théoriques et surtout par l’observation de divers phénomènes naturels, j’ai pensé qu’il n’était pas toujours nécessaire d’employer les appareils les plus énergiques pour obtenir les plus grands effets de décomposition, et que l’on pouvait arriver au même but, et même aller au-delà, en joignant l’action de certaines affinités à celle de courants peu énergiques.

J’ai montré précédemment que plusieurs causes peuvent concourir à la décomposition de certains sels métalliques dans des appareils convenablement disposés ; l’action de la pile, et la réaction de l’alcali ou de l’oxide, qui est transporté dans le tube négatif, sur le sel qui s’y trouve, lesquelles concourent avec celle de l’hydrogène à l’état naissant, à la réduction de la base.

D’un autre côté, la présence de l’eau étant souvent un obstacle à la décomposition des sels, surtout quand l’oxigène de l’eau a moins d’affinité pour l’hydrogène que n’en a le même gaz pour le métal, d’où dérive l’oxide, l’eau est décomposée ; il faut alors opérer sur des dissolutions très-concentrées et quelquefois sur les oxides eux-mêmes légèrement humectés. Ces précautions ne suffisent pas encore lorsqu’il s’agit surtout de réduire les oxides les plus réfractaires ; on a recours, dans ce cas,à plusieurs moyens que je vais indiquer.

On conçoit parfaitement que le gaz hydrogène en arrivant au pôle négatif, doit y exercer une puissance réductive d’autant plus énergique qu’il reste plus long-temps à l’état