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être formés de magnésium dans un grand état de division, puisqu’elles acquièrent sous le brunissoir le brillant métallique, et qu’elles se dissolvent dans l’acide hydrochlorique on voit donc que la présence de l’argent dans le chlorure de magnésium a déterminé la précipitation de ce dernier métal, et que l’opération une fois commencée, elle a continué, même quand tout l’argent a été précipité. Je dois faire remarquer que cette expérience a réussi cinq fois avec le même chlorure ; chaque fois l’opération a été conduite de manière que le dégagement d’hydrogène était à peine sensible au pôle négatif. Je dois ajouter cependant que souvent je n’ai pu réussir, en employant du chlorure de magnésium quelconque ; cela tenait sans doute à ce qu’il ne renfermait pas la quantité de chlorure d’argent nécessaire pour déterminer la réduction de la magnésie.

Je ne donnerai pas d’autres exemples de réduction, parce qu’ils suffisent, je crois, pour établir ce principe, qu’avec des forces électriques peu intenses, aidées d’affinités chimiques, on peut produire les plus grands effets possibles de décomposition.

Avant de terminer ce Mémoire, je présenterai quelques observations relatives au sujet qui y a été traité.

On est forcé souvent à faire des essais pour déterminer l’intensité du courant qui est nécessaire pour produire telle action chimique, parce que la science n’est pas assez avancée pour que l’on puisse avoir à volonté des effets déterminés : mais rien n’est plus simple que de soumettre plusieurs dissolutions à l’action de courants égaux quand les dissolutions ont la même conductibilité électrique : il suffit pour cela de plonger dans chacune d’elles une lame de platine, que l’on