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MÉMOIRE
sur
LA DIVISION ET LA NOMENCLATURE DES MONNAIES,
Par M. L. COSTAZ.
Lu à l’Académie des Sciences, le 21 mars 1831.

Les lois qui établissent un système monétaire doivent, avant tout, assurer le poids et le titre des monnaies, rendre leur contrefaçon ou leur altération difficile et même périlleuse, sans quoi la valeur destinée à mesurer toutes les autres ne serait pas certaine et, à proprement parler, il n’existerait pas de véritable monnaie ; cette condition est essentielle et fondamentale : mais elle n’est pas la seule ; il faut encore, pour que le système monétaire soit complet, que la circulation soit pourvue des moyens de réaliser en pièces de monnaie toutes les sommes dont les relations de la vie peuvent nécessiter le paiement, quels que soient d’ailleurs les nombres par lesquels ces sommes sont exprimées. Ce besoin se présente à chaque instant, et c’est pour y satisfaire qu’on divise les monnaies en pièces de valeurs différentes, ou, pour employer le langage technique, que l’on fabrique des pièces de différentes coupures.

Il est évident que la division des monnaies en plusieurs