Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/723

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le public ; le peuple compte assez volontiers par centimes, rarement par décimes ; cette dénomination tend à tomber en désuétude, et peut-être est-il raisonnable, comme on n’a qu’une seule dénomination pour les valeurs supérieures au franc, de n’en avoir aussi qu’une pour les valeurs inférieures ; alors, au lieu d’inscrire sur les pièces destinées à payer les dizaines de centimes les mots décime, décimes, décimes, on mettrait :

centimes, centimes, centimes.

On aurait pour la facilité du comptage les mêmes résultats, car ce seraient toujours les chiffres et

Il existe, pour faire les appoints au-dessous de centimes, des pièces de plusieurs variétés ; mais deux seulement ont été taillées dans les proportions que nous avons reconnues pour les plus commodes ; ces pièces sont le quintuple centime et le simple.

Le quintuple centime n’est autre que le sou, qui se montre si souvent et qui est si utile dans les achats journaliers du peuple.

La pièce d’un centime a été exécutée ; elle fut mise dans la circulation à l’époque où le nouveau système fut établi. Elle se montre rarement à Paris ; il paraît qu’elle s’est portée dans les localités moins riches, où sa valeur est encore de quelque considération : il est même des départements où le besoin s’en fait sentir, et qui en réclament une émission plus abondante.

Quant au double centime, il n’a pas été réalisé : cette pièce fait faute ; elle serait utile non-seulement sous le rapport de la numération, mais encore pour solder les valeurs qui se paient