Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 12.djvu/727

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naies d’or, il faudrait avoir la simple pistole, la double pistole et la quintuple pistole[1].

La simple pistole pèserait dont un dixième d’alliage. Dans le sens légal, elle vaudrait francs ; dans le commerce à cause de l’agio, elle vaudrait un peu plus de francs d’argent. Par exemple, lorsque l’agio serait de francs pour mille francs, la pistole vaudrait fr c.; il est probable que son prix courant deviendrait, comme celui du ducat en Hollande, le terme de comparaison pour la conversion des monnaies d’argent en or, et réciproquement. On a objecté que la pistole d’or serait trop petite, et facile à perdre ; pour apprécier cette objection, il suffit de considérer que cette pièce différerait peu, en volume, de la pièce d’argent d’un demi-franc.

La double pistole serait la pièce actuelle de fr., dont l’expérience a constaté l’utilité et la commodité.

La quintuple pistole vaudrait francs, sauf l’agio : elle pèserait ce poids ne surpasse celui de l’ancien double louis que de ou moins de grains.


Voilà donc trois pièces de plus qui doivent faire partie, en proportion convenable, de la masse du numéraire circulant. J’ai cependant dit précédemment que le système monétaire, considéré dans toute son étendue, n’a besoin que de neuf variétés de pièces pour faire avec facilité le service de la circulation. Il est effectivement démontré que ces neuf

  1. Voyez à la suite du Mémoire une note où sont présentées des considérations qui font douter de la convenance de fabriquer des pièces de cinq pistoles.