Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/116

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tudes, surtout quant à ce qui concerne les maçonneries et les métaux pour lesquels on ne possédait encore que quelques faits isolés. D’ailleurs ces réflexions n’ont nullement pour objet d’entreprendre la critique d’un travail consciencieux et bien fait, et elles tendent bien moins encore à diminuer le mérite et l’importance des faits pratiques qui découlent des expériences précitées, entreprises, pour la plupart, sous la direction d’hommes d’une très-haute capacité, tels que Bélidor, Cormontaingne, l’ingénieur Fourcroy, Meusnier, Texier de Norbec, etc. Nous avons voulu seulement faire connaître à l’Académie l’état à peu près exact de la question, et la mettre à même d’apprécier le mérite des nouvelles expériences dirigées par MM. Piobert et Morin, qui ont eu à leur disposition, grâces aux ordres formels de M. le Ministre de la guerre, toutes les ressources, en matériel et en personnel, qui pouvaient assurer la réussite de leur importante entreprise. Maintenant il nous reste à rendre compte des résultats qu’ils ont déjà obtenus, et des conséquences remarquables qui s’en déduisent, soit quant à la théorie, soit quant à la pratique.


Analyse de la première partie du Mémoire concernant la pénétration des projectiles dans les maçonneries, le roc, les bois et les terres.


La première série de ces expériences concerne, comme on l’a vu, la pénétration des projectiles dans les maçonneries, le roc, les terres et les bois : les boulets employés étaient du calibre de 8, de 12, de 16 et de 24, tirés avec les canons de siège ou de campagne, sous différentes charges de poudre, dont le maximum n’a jamais excédé la moitié du poids du boulet, parce qu’au delà de cette charge la poudre n’est qu’incomplètement brûlée, et que c’est aussi la plus grande