Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/142

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enregistrer, avec scrupule, une série de résultats commandés, en quelque sorte à l’avance, par la lettre d’un programme d’expériences ; qu’ils ont su tirer habilement parti de l’heureuse position où ils se trouvaient pour répandre du jour sur divers points encore obscurs de la théorie de la percussion et de la résistance des milieux à la pénétration ; qu’en un mot, le Mémoire qu’ils présentent à l’Académie, sur ces objets, ne sera pas une œuvre stérile en conséquences théoriques ou pratiques. Mais, tout en accordant aux auteurs le tribut d’éloges qu’ils méritent sous ces divers rapports, vos commissaires croient devoir rappeler derechef, que le succès des expériences qu’ils ont dirigées est principalement dû à la libéralité avec laquelle M. le Ministre de la guerre a mis à leur disposition toutes les ressources nécessaires tant en personnel qu’en matériel. L’Académie n’a point oublié non plus les généreux encouragements accordés, par le même Ministre, à des expériences d’un autre genre et dont les résultats ont mérité son approbation, et elle fera des vœux pour qu’il continue à MM. Piobert et Morin le bienveillant appui dont ils ont besoin pour la suite de leur importante et difficile entreprise.

La publicité accordée à la partie scientifique de ces différents travaux, l’autorisation de les soumettre à votre tribunal impartial et éclairé, est aussi un fait qu’il faut signaler à la reconnaissance de tous les amis des lumières et du progrès. Il sera, n’en doutons pas, un puissant motif d’émulation pour les officiers qui seront désormais appelés à diriger des expériences relatives aux différentes branches des services militaires, et auxquels l’exemple de MM. Piobert et Morin servira à prouver que les théories de la science et l’esprit