Aller au contenu

Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/421

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

D’après ces observations microscopiques, la Barégine de Néris doit être considérée, non comme une simple substance organique, comme une matière simplement composée de particules muqueuses, mais bien comme une véritable végétation due à l’agglomération en masse d’un nombre prodigieux d’individus végétaux moniliformes du genre Nostoch, et auxquels nous pensons qu’il convient de donner le nom spécifique de thermalis, pour rappeler ce nom déjà donné à la même plante par Thore, et en même temps pour indiquer les lieux où elle croît ordinairement.

Il résulte de cette étude microscopique comparée, que la Barégine de M. Longchamp et celle de Néris sont deux choses fort différentes, qui n’auraient jamais dû porter le même nom ; car c’est de là qu’est résultée la confusion qui a eu lieu relativement à ces deux produits.

La Barégine de M. Longchamp, seule qui puisse conserver provisoirement la dénomination trop spéciale de Barégine, consiste dans une matière gélatineuse, transparente, presque

    fait forfuit, il dépend de circonstances environnantes et momentanées qui favorisent la végétation de tel ou tel article naissant, terminal alors, puis intermédiaire par suite du développement de nouveaux articles.
    Ce développement inégal et intermittent de quelques-uns des mérithalles globuleux des tiges des Nostochs se voit souvent dans les mérithalles des scions ou des tiges des végétaux appendiculaires. La tige des Palmiers, et de quelques autres végétaux monocotylédons, offre des renflements et des étranglements produits par des causes semblables. Dans les Opuntia, les mérithalles aplatis de leurs tiges sont loin, comme chacun le sait d’avoir les mêmes dimensions.