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Nouvel examen microscopique d’une matière mélangée recueillie dans les eaux thermales sulfureuses de Barèges et communiquée, à Paris, à M. Robiquet, par M. le docteur Aulagnier, médecin en chef de l’hôpital militaire de Barèges.


Barégine prise à Barèges le 20 novembre 1835.


C’est sous cette indication que M. Robiquet nous a remis, à M. Dutrochet et à moi, une fiole remplie d’une matière gélatinoïde, d’une odeur excessivement fétide, délayée dans une assez grande quantité d’eau, d’un vert sale-grisâtre et comme granité, c’est-à-dire, composé de parties blanches qui ressemblent à du blanc d’œuf divisé, de parties verdâtres et de parties noires.

À la simple vue, cette matière verdâtre, et brouillée par le mouvement du voyage de Barèges à Paris, peut assez bien être comparée, quant à son mélange, au marbre Sainte-Anne, composé, comme on le sait, de parties blanches, de parties grisâtres et de parties noires.

À ce premier aspect, elle paraît tout à fait différente de la Barégine glaireuse, transparente et incolore, de M. Longchamp. C’est ce qu’en effet l’observation microscopique ne tarde pas à démontrer.

Vue sous le microscope, cette matière offre, au lieu d’une simple mucosité, l’assemblage de plusieurs choses réunies et étrangères les unes aux autres. 1° Une base mucilagineuse, puncti-granuliforme, amorphe, sans mouvements monadaires