Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 15.djvu/432

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de grouillement, et que je considère comme étant la Barégine pure de M. Longchamp, et comme formant les parties blanches du mélange vu à l’œil nu.

2° Un nombre prodigieux de filaments longs, excessivement ténus, ayant tout au plus pour diamètre 1/400e de millimètre ; moniliformes, ou au moins noduleux ; paraissant entièrement incolores sous le microscope, quoique produisant, par leur grande réunion, la couleur verdâtre des petites masses observées sans le secours des verres. Parmi ces filaments, végétant en désordre, on en voit d’autres qui rayonnent d’un centre commun, et qui annoncent que tous, d’abord, ont eu une semblable origine, et qu’ensuite, détachés de la souche mère, ils vivent isolément dans la base mucilagineuse (Barégine), qui leur sert de gangue ou d’un territoire éminemment nutritif.

3° Une grande quantité de corps assez opaques, noirâtres, les plus petits paraissant cubiques, d’autres quaternaires, ou comme formés de quatre petits cubes disposés en croix, et d’autres groupés en nombre variable. Tous ces corps, qui me paraissent des cristaux, sont empâtés, à distance, dans une mucosité particulière de forme ovoïde. Cette mucosité, ou cette espèce de géode, étant quelquefois détruite dans sa forme ovoïde, on voit les corps opaques dont je viens de parler se répandre, sans cependant s’éloigner beaucoup les uns des autres. C’est à la présence de ces corps, qui me sont entièrement inconnus, que sont dues les parties noires du mélange, et probablement aussi la coloration en noir de la Barégine, dont M. Longchamp parle dans son mémoire.

Parmi ces trois composants, on trouve encore un grand nombre de cadavres de Bacillaires et de Navicules ; des frag-