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sujet, sont tellement nombreuses par leurs applications aux arts proprement dits et aux beaux-arts, qu’elles composent aujourd’hui la matière d’un volume in-8o, qui, je l’espère ne tardera point à être publié.

Les éléments que la teinture considérée comme art et comme branche de la chimie, emprunte à cette science, sont excessivement nombreux, et malheureusement dans l’état actuel de nos connaissances, on ne peut les faire rentrer dans un petit nombre de principes : de là la nécessité, pour que des recherches auxquelles on veut se livrer soient utiles, de tenter des expériences multipliées, et de recourir avant tout à une méthode sévère pour les instituer, afin d’en déduire ensuite avec sécurité toutes les conséquences qui peuvent en découler.

La théorique chimique de la teinture repose sur quatre sortes de connaissances :

1° La connaissance des espèces de corps que les procédés de teinture mettent en contact ;

2° La connaissance des circonstances où ces espèces agissent ;

3° La connaissance des phénomènes qui peuvent apparaître pendant l’action mutuelle de ces espèces ;

4° La connaissance des propriétés des combinaisons colorées qui se sont produites.

Commençons par signaler les difficultés que présentent, dans l’état actuel de nos connaissances chimiques, des recherches propres à fonder la théorie de la teinture envisagée sous ce point de vue, et nous exposerons ensuite quelques considérations générales relatives à la méthode à suivre pour en triompher.