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SUR LES ÉTHERS COMPOSÉS.


Cette supposition était facile à vérifier ; car, dans ce cas, on ne doit extraire d’une quantité donnée d’éther que la moitié de l’alcool obtenu en le traitant par la potasse, et en outre le sel restant devait offrir des propriétés et une composition bien différentes de celles de l’oxalate d’ammoniaque.

Cette conclusion a été pleinement confirmée par l’expérience.

25 grammes d’éther oxalique pur ont été placés dans une cornue tubulée. La tubulure recevait un petit tube qui conduisait du gaz ammoniac sec sur l’éther, et le col de la cornue effilé se rendait dans un tube refroidi où devait se condenser l’alcool dégagé. Après avoir soutenu le courant d’ammoniaque pendant quelques heures, on a chauffé la cornue au bain-marie, jusqu’à ce qu’elle fût bien desséchée. Elle contenait 19gr.,668 de sel ; le liquide alcoolique était très-ammoniacal : on l’a saturé avec de l’acide sulfurique affaibli, puis on a distillé à siccité pour retirer l’alcool pur ; on en a obtenu ainsi 14gr.600 à 0,908 de densité à la température de 12° c. La richesse de cet alcool étant de 54 p. 100, on obtient ainsi 7,884 d’alcool pur.

Nous avons donc eu par l’ammoniaque 31,536 d’alcool pour 100 d’éther, tandis que par la potasse nous en avions retiré 62,18 de la même quantité, c’est-à-dire, le double, ainsi que nous l’avions prévu.

D’un autre côté, l’oxalate d’ammoniaque neutre doit contenir 1 atome d’acide oxalique et 4 volumes d’ammoniaque, c’est-à-dire,

4 vol. vapeur de carbone ;
3 vol. oxygène ;
6 vol. hydrogène ;
2 vol. azote.