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Xlj ÉLOGE HISTORIQUE

portaiice du caractère de l’importance de l’appareil qui le fournit. Tout, dans le végétal, tend à la formation de la fleur ; tout, dans la fleur, tend à la formation de l’embryon, du nouvel être ; la formation de ce nouvel être, de l’endjryou, est donc le but, la fin de toutes les autres fonctions végétales ; c’est donc (hius l’embryon, dit M. de Jiissieu, que les naturalistes doh’ent chercher leurs premiers caraetercs.

(^)Maud ce moyen, fondé sur le raisonnement, quand ce moven r« ?/o«/ ; r/ manque, et il manque bientôt en botanicpie, l’auteur v supplée par un autre purement expérimental, mais tout aussi sûr, et qui ne manque jajnais. À défaut de la fonction qui n’est pas connue, ou qui l’est mal, ou qui du moins ne l’est pas assez pour rendre raison de l’importance de l’organe, il détermine l’importance de l’organe par sa constance ; et ce n’est pas tout.

Il en est de chaque circonstance d’un organe comme de l’organe même ; la circonstance la plus constante, c’est-à-dire la plus générale, est toujours la plus inqjortante. Linné a fait, des étamines, la base de son système : nombre, attache, réunion, proportion, situation de ces parties, il considère tout, il emploie tout ; et il ne voit pas que, parmi tous ces caractères, un seul a de fimportance, parce que seul il a de la constance, savoir, attache des étamines, ou leur insertion.

Toiunefort a fondé son système sur la corolle. L’absence, la présence, la situation, la division, !a forme de la corolle, il emploie tous ces caractères, qui sont variables ; et il néglige précisément le caractère tiré de Y attache de cet organe, qui seul est constant.

L’ordre naturel a échappé à ces deux grands hommes ; et