Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 22.djvu/193

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pour tout mouvement simple, propagé .dans-le corps dont il s’agit, subsiste entre ces quatre coefficients. Si le corps donné est isotrope, l’équation caractéristique renfermera seulement, avec le coefficient relatif au temps, la somme des carrés des coefficients relatifs aux coordonnées, ou, ce qui revient au même, le carré d’un nouveau coefficient. Elle pourra donc être considérée comme établissant une relation entre les deux coefficients qui caractérisent un mouvement simple isotrope. Si d’ailleurs le mouvement simple et isotrope est du nombre de ceux qui se propagent sans s’affaiblir, les deux coefficients en question seront réciproquement proportionnels à la durée des vibrations lumineuses et à l’épaisseur des ondes planes, ou, ce qui revient au même à ce qu'on nomme la longueur des ondulations.

Observons maintenant que les mouvements simples propagés dans l’un ou l’autre corps, et caractérisés comme on vient de le dire seront de deux espèces. Parmi ces mouvements, les uns disparaîtraient avec les molécules des deux corps, les autres avec les molécules de l’éther. Or, pour obtenir, du moins avec une certaine approximation d’une part, les lois des mouvements simples propagés dans les deux corps, d’autre part, les lois des mouvements simples propagés dans l’éther, il suffira évidemment de réduire ces mouvements, dans le premier cas, à des mouvements de première espèce, c’est-à-dire à des mouvements qui continueraient de subsister si l’éther venait à disparaître; dans le second cas, à des mouvements de seconde espèce, c’est-à-dire à des mouvevements qui continueraient de subsister si les corps venaient à disparaître; et de tirer les conditions relatives à la surface de séparation des deux corps, dans le premier cas, du prin-