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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/151

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les conducteurs mobiles comme M. Ampère a montré que les fils conjonctifs de nos piles agissent sur eux, soit sur une aiguille aimantée comme ces fils agissent sur cette aiguille dans les expériences de M. Oersted. C’est sur cette similitude d’effets que notre collègue a cherché à établir que l’électricité est réellement distribuée dans notre globe comme elle le serait dans les circuits voltaïques dont nous venons de parler, soit que cette distribution de l’électricité soit produite par le contact des substances minérales de diverse nature, comme cela a lieu dans nos piles, ou qu’elle soit due à d’autres causes[1].

La seconde partie du travail de M. Ampère est relative l’action mutuelle des fils conducteurs et des aimants découverte par M. Oersted; elle se compose de quelques nouveaux faits qui complètent les résultats obtenus par ce célèbre

  1. D’après la direction générale de l’est à l’ouest des courants électriques dont M. Ampère admet l’existence dans le globe terrestre, et d’après les expériences de plusieurs physiciens sur l’action galvanique produite par le contact de deux disques d’un même métal dont la température est différente, il pense que le changement successif de température qui a lieu chaque jour dans cette direction, à mesure que le soleil passe d’un méridien à un autre, est une des causes auxquelles on peut attribuer avec quelque probabilité l’existence des courants électriques de la terre ; peut-être aussi que l’action de la lumière n’y est pas étrangère, s’il est vrai qu’elle communique à l’acier la propriété magnétique, et si ces propriétés comme le croit M. Ampère, dépendent d’une disposition semblable de l’électricité dans les aimants ; alors les courants électriques n’auraient lieu que dans les couches les plus extérieures du globe terrestre, où la température varie, et on ne devrait avoir recours à l’action galvanique des matériaux de intérieur de la terre, que pour expliquer la déclinaison de l’aiguille aimantée, et les variations de l’inclinaison.