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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/152

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physicien, et des conséquences que l’auteur a déduites de ces résultats et de ses propres expériences relativement à l’identité de l’électricité et du magnétisme ; il a constaté :

1o Que si M. Oersted n’avait obtenu, dans ses expériences, que des déviations de l’aiguille aimantée toujours moindres qu’un angle droit, cette circonstance était uniquement due à ce que le magnétisme terrestre continuait d’agir sur l’aiguille qu’il employait ; en attachant une aiguille aimantée à un axe parallèle à la direction de l’aiguille d’inclinaison, M. Ampère l’a soustraite à l’action magnétique de la terre, et en faisant alors agir sur elle un conducteur voltaïque, il a reconnu qu’elle prenait constamment une direction exactement perpendiculaire à ce conducteur ;

2o Qu’outre l’action qu’a décrite M. Oersted par laquelle un conducteur voltaïque change la direction de l’aiguille aimantée, il attire la masse entière de cette aiguille lorsqu’elle lui est présentée dans la direction qu’il tendrait à lui donner si elle n’y était pas déjà, et qu’il la repousse quand elle est dirigée en sens contraire ;

3o Que le conducteur agit dans tous les cas sur l’aiguille aimantée comme il agirait sur une aiguille qui ne le serait pas, mais à laquelle serait attachée, dans un plan perpendiculaire à la ligne qui en joint les poles, une portion de circuit voltaïque dont le courant électrique tournerait autour de l’aiguille, relativement à ses pôles, dans le même sens que le soleil paraît autour de notre globe, relativement aux pôles de la terre qui portent le même nom que ceux de l’aiguille, en sorte que l’action ne varie qu’en intensité lorsque, dans les experiences relatives à l’action mutuelle de deux fils conducteurs, on substitue d’abord à l’un d’eux,