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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/153

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et ensuite à tous les deux, des aimants disposés de manière que la direction du courant électrique soit la même dans les fils conducteurs qu’ils remplacent, et dans des circuits voltaïques qui, comme nous venons de le dire, tourneraient autour de ces aimants, relativement à leurs pôles, dans le sens où le soleil paraît tourner autour de la terre relativement à ses pôles de même nom que ceux des aimants. On obtient ainsi tous les phénomènes qu’offre l’action mutuelle d’un fil conjonctif et d’un aimant, lorsqu’on ne remplace par un aimant qu’un des deux conducteurs, et tous ceux que produisent deux aimants l’un sur l’autre, lorsqu’on les remplace tous les deux ;

4o Qu’on imite parfaitement toutes les circonstances de l’action connue d’un barreau et d’une aiguille aimantée, lorsqu’on substitue soit au barreau soit à l’aiguille, un fil de cuivre faisant partie d’un circuit voltaïque dont une portion est enfermée dans un tube de verre, et l’autre forme une hélice qui l’entoure de ses spires. Celle des deux extrémités du tube, qui est située, relativement à la direction du courant électrique établi dans l’hélice, comme l’est le pôle austral de la terre relativement à la direction du mouvement apparent du soleil, agit dans toutes les positions qu’on donne au tube et à l’aiguille ou au barreau aimantes qu’on lui présente, précisément comme le ferait, dans les mêmes circonstances, le pôle austral d’un aimant, et l’extrémité opposée comme le pôle boréal.

C’est de l’ensemble de ces faits que M. Ampère a conclu que les phénomènes qu’offrent les aimants sont de purs phénomènes électriques, et qu’ils sont dus uniquement à ce que l’électricité est disposée ou se meut dans un aimant suivant