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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/192

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entre elles, tournées dans le même sens, dont la tête est surmontée d’une étoile ; ces femmes indiquent les six signes dans chaque colonne de ce zodiaque : la dernière tourne le dos à toutes les autres, elle doit donc indiquer la trope ou la conversion du soleil, qui commence à se rapprocher de l’équateur dès qu’il est arrivé au point solsticial, c’est-à-dire à la tête de Pollux, à très-peu-près. Il trouve dans le temple du soleil, à Palmyre, un Zodiaque orienté de la même manière que celui de Dendera ; la ligne nord et sud y passant aussi par la croupe du Sagittaire et par les Gémeaux.

Il est tente de croire que les sculptures d’Egypte ont été dessinées d’après les écrits d’Hipparque. M. Visconti avait imprimé déjà que les monuments d’Egypte sont postérieurs à l’âge d’Alexandre, et que très-probablement ils sont du temps de Tibère. Il nous recommande d’être réservés, et de nous abstenir de toute opinion péremptoire. Un nouvel examen de la question nous conduit à cette même conclusion. Les Égyptiens partageaient le zodiaque en douze signes comme nous ; ces signes portent les mêmes noms, ils ont les mêmes figures, voilà tout ce qui est certain ; tout le reste est vague et peut s’interpréter de diverses manières. On peut pencher pour une explication plus que pour une autre ; on peut appuyer celle qu’on préfère d’arguments plus ou moins plausibles. De cette lutte des opinions il ne peut rien sortir qui contribue le moins du monde à l’amélioration de nos tables, ni de notre système astronomique. Ce point est le seul qui intéresse l’académie. Ce qui concerne l’histoire des peuples et celle de l’art n’est nullement de notre compétence.