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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/39

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trempe que conservent presque toujours les lames de verre un peu épaisses, à moins qu’on n’emploie des précautions extraordinaires pour les recuire complètement et avec une parfaite égalité ? ou étaient-elles l’effet d’un état d’arrangement imprimé aux particules de verre par les vibrations réitérées qu’on lui avait déjà fait subir ? C’est ce que l’auteur n’entreprend pas de décider.

Quoi qu’il en soit, ces traces étaient si faibles, que lorsque la lame était interposée dans le trajet du rayon de manière qu’il traversait son épaisseur, laquelle était d’environ sept millimètres, on apercevait à peine un faible changement dans la réflexion languissante qui s’opérait sur le verre noir, disposé pour absorber le rayon polarisé ; mais si, en tenant la lame de glace par son milieu, on frottait une de ses moitiés avec un drap mouillé, de manière à y exciter des vibrations longitudinales, tandis qu’on interposait l’autre moitié dans le trajet du faisceau lumineux polarisé, à chaque fois que le son éclatait, un vif éclair de lumière blanche brillait sur la surface du verre absorbant, ce qui attestait un changement opéré dans la direction de la polarisation ; et plus le son était plein et intense, le ton restant le mème, plus la lumière ainsi aperçue était brillante. Mais aussitôt que le son cessait de se faire entendre, le verre absorbant reprenait son obscurité, c’est-à-dire que la polarisation reprenait sa direction primitive. Si, au lieu de transmettre le faisceau polarisé à travers l’épaisseur de la lame, qui était seulement de sept millimètres, on le transmettait à travers sa largeur, qui était de trente, aussitôt des lignes fines de couleurs analogues aux premiers ordres d’anneaux paraissaient dans le sens de la longueur de la lame, y modifiaient vivement les stries co-