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MÉMOIRE
Sur l’application de l’algèbre à la théorie des nombres ;
Par M. POINSOT.
Lu à l’Académie des Sciences, le 27 avril 1818.
I.

Dans le Mémoire rapide que j’ai lu dernièrement à l’Académie, et où j’ai donné une idee genérale de mes recherches nouvelles sur l’algèbre et sur la théorie des nombres, j’ai considéré particulièrement les racines imaginaires de l’unité, c’est-à-dire ces différentes expressions radicales qui produisent toutes également l’unité pour résultat, quand on les élève à la puissance marquée par le degré ou l’exposant de ces racines. D’un autre côté, j’ai considéré ces différents nombres entiers qui donnent tous également l’unité pour reste, quand on les élève à la même puissance, et qu’on les divise par un nombre premier quelconque, auquel on veut les rapporter, comme à une espèce de base ou de module. J’ai observé les propriétés analogues de ces nombres entiers et de ces racines imaginaires ; et, suivant jusqu’au bout cette analogie, j’ai avancé que l’expression générale qui resout l’équation binome est, dans le sens que je vais dire, la representation analytique de chacun des nombres