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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/46

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de la population humaine en France et en Angleterre. Il compare aussi la population des espèces d’animaux domestiques les plus importants : les chevaux, les bêtes à cornes, les bêtes à laine, etc. Il rapproche les rapports de ces espèces avec les rapports présentés par la population humaine et par l’étendue du territoire. Ce travail a dû demander à l’auteur des calculs très-longs et beaucoup de recherches sur des objets d’arithmétique et d’économie politique.

Note sur un météore lumineux, observé à Paris et dans les environs jusqu’à cinq lieues de distance ; par M. Cauchy.

Le 25 juillet dernier, nous promenant dans les environs de Franconville, sur la route de Pontoise, vers neuf heures et demie du soir, nous vîmes un météore lumineux qui partait de l’horizon, et vint, en se dirigeant de l’est à l’ouest, éclater presque sur nos tètes, dans la constellation du cygne. Il ressemblait a une gerbe de feu ; il était si brillant, que plusieurs personnes le prirent pour une très-belle fusée d’artifice. Le même météore a été vu par d’autres observateurs, savoir, à Juvisy sur la route de Fontainebleau, à Sèvres sur celle de Versailles, à Saint-Denis et sur la route de Saint-Germain, et à Paris par M. de Humboldt. Tous ont cru comme nous le voir disparaitre à-peu-près à leur zénith. Or, comme de Juvisy à Franconville il y a environ huit lieues de distance, si l’on porte à dis degrés, ce qui parait bien considérable, les erreurs des observations, on trouvera que le météore a disparu à quatre-vingt lieues environ de la surface de la terre. Comme il avait parcouru la distance de l’horizon au zénith en trois ou quatre secondes, il en résulterait qu’il parcourait