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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 4.djvu/573

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infiniment petite ; donc le terme ne subsiste point dans l’intégrale. Ainsi l’équation

représente l’état permanent du solide, la température à l’origine étant désignée par

Cette même loi, suivant laquelle les températures décroissent, est donnée aussi par l’expérience. Plusieurs physiciens ont observé les températures fixes des différents points d’une barre métallique, exposée par son extrémité à l’action constante d’un foyer de chaleur, et ils ont reconnu que les distances à l’origine représentent des logarithmes, et les températures des nombres correspondants. Ainsi lorsque des thermomètres sont placés à distances égales, le quotient des températures de deux points consécutifs est constant dans toute l’étendue de la barre. La première expérience de ce genre a été faite par M. Amontons, de l’académie des sciences de Paris. Ensuite M. Lambert de Berlin rectifia les conséquences erronées que ce que ce physicien en avait déduites, et remarqua que cette loi du décroissement des températures est une conséquence évidente du principe de la communication de la chaleur.

8. La valeur numérique du quotient constant de deux températures consécutives étant déterminée par l’observation, on en déduit facilement celle du rapport car en désignant par les températures qui correspondent aux distances