Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/214

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on en conclura que la quantité totale de chaleur qui traverse le plan selon la direction perpendiculaire est à la quantité totale qui le traverse selon la direction parallèle à dans le rapport de à tout se réduit donc à comparer les quantités et

Supposons qu’à la distance et (fig. 9) la molécule puisse envoyer selon la normale, et jusque dans l’espace extérieur, une quantité de chaleur désignée par l’ordonnée Concevons en général que l’on ait décrit une courbe dont chaque ordonnée et ou représente la quantité de chaleur qui peut être envoyée dans l’espace, selon la normale, par la molécule ou placée à l’extrémité de l’abscisse qui répond à cette ordonnée ou La ligne dépend, suivant une loi inconnue, de la nature de la substance solide, et l’on peut dire que chacune de ces substances a une certaine courbe qui lui est propre. Le point d’intersection entre la courbe et l’axe est le dernier point de cette normale qui puisse projeter une partie de la chaleur jusque dans l’espace celle qui est envoyée par les autres points plus éloignés de ne parvient point jusqu’aux limites du solide. Il est facile de voir que la quantité totale de chaleur \int x envoyée perpendiculairement par la ligne dans l’espace est représentée par l’aire comprise entre et

On trouvera maintenant la quantité totale que cette même ligne envoie à l’espace parallèlement à la direction en concevant une seconde courbe dont les ordonnées représentent les quantités de chaleur envoyées selon la direction Ainsi, pour connaître combien le point envoie de chaleur parallèlement à jusque dans l’espace on menera par ce point l’oblique parallèle à ensuite on portera cette ligne de en sur l’axe de la première courbe. L’ordonnée désignera la quantité de chaleur envoyée obliquement. On élevera donc en l’ordonnée égale à