Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/237

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suppose dans l’équation et on aura les valeurs suivantes qui diffèrent très-peu de celles que l’on a observées.

Le refroidissement depuis jusqu’à a duré plus de et dans cet intervalle le mouvement du thermomètre est exprimé par l’équation à moins d’un sixième de degré près, erreur qui n’est pas la deux-centième partie de la température observée.

Au reste, il y a diverses circonstances qui troublent ici le mouvement de la chaleur et doivent altérer un peu l’exactitude des résultats. La partie de la masse qui est formée du mercure et du thermomètre est dans un état bien différent de celui que la théorie considère et le thermomètre n’indique pas exactement la température moyenne du solide ; mais la cause qui influe le plus sur les résultats, est la diminution continuelle de la vîtesse de l’air. Ses molécules qui s’échauffent à la surface de la sphère sont emportées vers le haut par un courant dont la vîtesse se ralentit à mesure que le corps devient plus froid. Or il y a une partie de la chaleur perdue par la surface qui dépend de la vîtesse du courant ; par conséquent le refroidissement devient moins prompt, et la fraction par laquelle on doit multiplier la température pour connaître ce qu’elle devient après une minute acquiert des valeurs de plus en plus grandes. Cet effet s’est manifesté dans toutes nos observations ; mais il est peu sensible dans celle-ci, parce que l’on s’est borné à un intervalle de La loi