Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/398

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même, dans l’arc les élémens qui avoisinent le point deviennent sensiblement plus grands que ceux situés vers le point et répondant à des différences égales de chemins parcourus. Il en résulte que le rayon efficace [1] ne doit plus être la moyenne entre les rayons extrêmes et mais se rapprocher davantage de la longueur de celui-ci. De l’autre côté du corps opaque, au contraire, la différence entre le rayon et le rayon efficace approche d’autant plus d’être exactement égale à un quart d’ondulation, que le point s’éloigne davantage de Ainsi la différence des chemins parcourus varie plus rapidement entre les rayons efficaces et qu’entre les rayons et par conséquent, les franges qui avoisinent le point doivent être un peu moins éloignées du centre de l’ombre que ne l’indique la formule fondée sur la première hypothèse.

Après avoir examiné le cas où les franges sont produites par un corps étroit, je passe à celui où elles le sont par une petite ouverture.

Soit (fig. 5) l’ouverture par laquelle on fait passer la lumière : je la suppose d’abord assez étroite pour que les bandes obscures du premier ordre soient dans l’intérieur de l’ombre géométrique de l’écran et suffisamment éloignées des bords et Soit le point le plus sombre d’une de ces deux bandes il est aisé de voir qu’il doit répondre à une différence d’une ondulation entre les deux rayons extrêmes et En effet, si l’on conçoit un autre rayon mené de façon que sa longueur soit moyenne entre celle des deux autres en conséquence de leur obliquité prononcée sur l’arc le point en sera à peu près le milieu. Cet arc se trouvera donc composé de deux autres, dont les élémens

  1. J’appelle ainsi celui qui mesure la distance de l’onde résultante à l’onde primitive, parce que la situation des bandes obscures et brillantes est la même que si ces rayons efficaces concouraient seuls à leur production.