Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 5.djvu/457

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à mesure qu’ils se rapprocheront ; il en résultera donc une augmentation continuelle de la portion de l’onde incidente, dont les rayons envoyés au point conserveront toujours au moins la moitié de leur intensité derrière la partie supérieure de l’écran. Mais dans la partie inférieure, l’ouverture (fig. 2) n’augmentant pas de largeur, si le point lumineux, est suffisamment éloigné, l’arc éclairant (fig. 13) deviendra à la fin assez grand par rapport à cette ouverture, pour que le point reçoive plus de lumière dans la partie supérieure de l’ombre que dans la partie inférieure.

Considérons maintenant les franges produites parle concours des rayons lumineux qui viennent des deux côtés de l’écran (fig. 2). Derrière la partie supérieure la lumière infléchie diminuant rapidement d’intensité à mesure qu’elle s’éloigne du bord de l’ombre géométrique, toutes les franges, excepté celles qui sont très-voisines du centre, sont formées par deux faisceaux lumineux qui diffèrent beaucoup d’intensité ; par conséquent, les bandes obscures doivent être peu prononcées quand on se sert de lumière homogène, et les couleurs mêlées de gris lorsqu’on emploie la lumière blanche. Derrière la partie inférieure les deux faisceaux lumineux introduits par les fentes et ont une intensité à peu près uniforme dans une étendue assez considérable de la bande brillante du premier ordre de chacune de ces ouvertures et si elles sont assez étroites, par rapport à l’intervalle qui les sépare pour que l’espace dans lequel la lumière infléchie est sensiblement uniforme, comprenne toutes les franges qui proviennent du concours des deux faisceaux lumineux alors les vibrations lumineuses se détruiront presque entièrement dans les points- de discordance complète les bandes obscures seront en conséquence bien plus prononcées que dans la partie supérieure de l’ombre, lorsqu’on emploiera de la lumière homogène,