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histoire de l’académie,

l’action des corps aimantés, M. Ampère l’attribue à la présence d’une multitude de circuits électriques formés autour de chaque molécule de ces corps. Si l’on ne peut point affirmer l’existence de ces courans, il est du moins incontestable que l’on reproduit d’une manière frappante les propriétés magnétiques, lorsqu’on donne au conducteur la figure d’une hélice dont les spires sont très-multipliées. Cette considération fait connaître clairement quels effets doivent résulter de l’action du magnétisme terrestre combinée avec celle des conducteurs. Elle explique un fait très-remarquable, que M. Faraday a observé le premier, et qui consiste dans le mouvement continuel d’une portion du conducteur autour d’un aimant. L’explication même a servi à compléter cette ingénieuse expérience ; elle a suggéré le moyen de faire tourner l’aimant autour de son axe, et de produire le mouvement continu entre les seuls conducteurs, ou par l’action du magnétisme terrestre. L’auteur de cette théorie, M. Ampère, a déduit des observations l’expression mathématique de la force qui agit entre les élémens des conducteurs, et il ramène ainsi à un seul principe les effets les plus composés de l’action des conducteurs et du magnétisme terrestre.

Nous regrettons que les bornes de ce rapport ne nous permettent point d’exposer les résultats des belles expériences de sir Humphry Davy sur la mesure de la propriété conductrice dont jouissent divers métaux traversés par les courans électriques. Nous aurions désiré aussi pouvoir appeler l’attention sur le procédé employé par M. Schweiger pour multiplier et rendre manifestes les effets d’une force électromotrice presque insensible.

M Biot et M. Pouillet ont déterminé par des procédés exacts et précis les lois mathématiques de l’action des conducteurs sur les aimans. M. Savary et M. de Montferrant ont fait d’heureuses applications du calcul intégral à la